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Souvenirs lamentables – Françoise REY – 2013 – Tabou Ed.

Quatrième de couverture

Dans ce roman autobiographique, on découvre les histoires intimes d’une femme au cœur tendre et à la chair faible. Françoise Rey raconte l’inavouable : rencontres charnelles d’hommes parfois laids, malaroits ou âgés, piètres amants, expériences ratées, dont on n’est pas forcément très fière mais qui restent inscrites dans la mémoire. Situations cocasses, instants inoubliables qui trahissent une humanité toute en imperfections. Ces “Souvenirs lamentables” sont finalement le coin du jardin le plus secret de l’auteur ; des secrets que les femmes n’osent jamais livrer.

Mon Avis

Ne vous est-il jamais arrivé, dans un moment de votre vie, de vous remémorer des instants tristes, joyeux, hilarants de votre passé? Ce moment qui vous fait dire « Ah oui…« ? C’est ce que fait l’auteure. Elle passe en revue quelques faits de son passé. Des faits qui se rappellent à elle tranquillement. Des rencontres avec, chacune, leur spécificité. Leur personne particulière. Des rencontres qui se passent de manière incongrue. Parfois. Ces hommes sont semblables à l’humain lambda ou à des personnalités très connues. C’est sa vie non routinière que nous présente l’auteure, avec ce naturel qui est le sien.

L’auteure nous a habitué à des histoires, intimes. Elle écrit sans langue de bois, et nous décrit des situations embarrassantes, cocasses. Avec sa plume habituelle, elle raconte, comme l’on raconte ses souvenirs au coin du feu, avec un regard perdu dans lointain. De temps en temps, elle semble esquisser un sourire, rêveur. Le lecteur ressent ce côté bilan d’une longue vie de plaisir. Le vocabulaire est soft pour un roman pour public averti. Je dis bien soft car la lecture est faite avec une forte simplicité. Les scènes sont décrites avec beaucoup de pudeur. Ce qui fait l’unicité et la force de la plume de l’auteure. Chaque scène est si bien décrite que le lecteur l’imagine sans problème.

J’ai beaucoup ri et souri sur le ridicule de certaines situations que l’auteure décrit avec beaucoup d’humour. C’est si bien raconté que le lecteur ressent en lui ce qu’éprouve l’auteure, en narrant ses souvenirs. Cette sensation, entre rêve et réalité, où les yeux se perdent au loin, et que le visage s’adoucit. Un sourire se dessine, ou l’esquisse d’un rire. C’est cette atmosphère que le lecteur ressent tout au long des pages. C’est si bien écrit que l’on oublie que c’est un ouvrage pour public averti. Françoise Rey nous a habitué à un langage beaucoup plus direct, plus coloré. Dans ce recueil de nouvelles, les mots sont empreints d’une grande tendresse, d’une grande douceur. 

 

9782363260147   Tabou Ed. Coll. Les jardins de Priape   240 p.   16€

Quelle importance – Michel LAMBERT – 2024 – Ed. Quadrature

Quatrième de couverture

Les nouvelles de ce recueil racontent la confrontation entre des personnages qui se ressemblent ou pas, qui s’aiment ou pas. Chaque histoire est un spectacle qui met en scène des êtres pour qui l’heure de la vérité a sonné. Peut-être… Pas sûr. C’est si difficile. Parfois ils se taisent, parfois ils parlent trop, parfois ils rient pour une bêtise, parfois ils mentent, il leur arrive même de toucher la cible en plein cœur. Croient-ils. Quelle importance après tout, pourvu que le ciel qu’ils contemplent si souvent ne leur fasse pas faux bond.

Mon Avis

La vie est faite de souvenirs. De hauts et de bas dans les relations. Parfois, il reste les regrets. Plutôt une sorte de je-ne-sais-quoi indéfinissable. Comme un mot que l’on aurait sur le bout de la langue, et qui disparaîtrait. Des actes ont lieu sans que l’on en comprenne la raison. Cette dernière est peut-être si peu significative, qu’elle n’a pas eu d’importance. qu’à un moment du passé. Des années plus tard, l’oubli l’aurait balayé et mis sous le tapis de la mémoire défaillante. Tels sont les personnages de ce recueil de nouvelles. Un jour, un événement important à leurs yeux, les a fait réagir. Malheureusement ou heureusement, des années plus tard, ils ne s’en souviennent pas. Ils ont des doutes et se questionnent.

Le recueil nous emmène dans des souvenirs hachés, cachés, oubliés des personnages. Peut-être que ces regrets ne sont pas si importants? Cela s’est passé à un moment précis de leur vie, où ils n’étaient pas au mieux de leur forme. Le vocabulaire utilisé est celui de la nostalgie, de l’oubli, du remords. Pourquoi? Aucun des personnages ne pourrait répondre à cette question. Enfin oui, ils le savent. Puis, non, c’est une sorte de déjà-vu. Pas vraiment vu. Peut-être s’en souviendront ils. Peut-être pas. Le lecteur les suit dans leurs pérégrinations et dans les méandres de leurs souvenirs à moitié effacés.

La mémoire est ce que l’humain a de plus précieux, entre autres. Elle est la dépositaire de sa vie. Que se passe-t-il quand elle se met à fondre comme neige au soleil? Quand elle fait divaguer à la recherche de quelque chose perdu dans la brume? Les personnages, dans un superbe récit de l’auteur, vivent cet instant. Ce moment où la mémoire, les souvenirs font gravement défaut. Ils ont beau chercher, mais rien ne leur vient à l’esprit. C’est rageant. Est-ce si important? C’est peut-être la raison pour laquelle la mémoire ne joue pas son rôle, ou peut-être autre chose. Quelle qu’en soit la raison, les personnes continuent à se questionner sur leur carence. Sur les souvenirs effacés. Sur les faits oubliés. Quelle importance? Pourvu que la vie continue…

 

9782931080481    Ed. Quadrature    124 p.    18€

 

La tête haute – Paul BRUARD – 2025 – Ed. Ex Aequo

Quatrième de couverture

Je dois gagner. J’ai tellement rêvé de ce moment que mes jambes en tremblent. Bien sûr, ce n’est qu’une course. Mais pour moi c’est tellement plus. Le cross du collège, c’est ma réponse au harcèlement que je subis depuis deux ans… Je veux battre la bande des Mousquetaires de la terreur, et leur montrer que je suis capable de ne plus avoir peur. Arriver en premier pour me relever, et continuer à espérer que les choses peuvent s’arranger. Rester debout, exister. Et garder la Tête Haute. C’est parti

Mon Avis

L’entrée au collège est un moment marquant et stressant, pour un enfant. Nouveau rythme scolaire. Nouveaux camarades. Nouvelles matières. C’est un grand tournant dans la vie du nouveau collégien. Cela veut dire qu’il est devenu grand. En fait, les apparences sont trompeuses car ce dernier reste encore un enfant avec ses doutes, ses peurs, son courage. Il doit faire « comme si« , tout en étant fragile. Dorian est au collège depuis deux ans. Il s’est habitué au rythme scolaire. Il n’a pas beaucoup d’amis, sauf Charlotte, qu’il connait depuis la maternelle. Pire… Il est la cible d’un groupe d’élèves qui le harcèle chaque jour. Sa vie est devenue un cauchemar. Que faire? À qui en parler? Comment doit-il agir?

C’est la peur au ventre que Dorian va en cours chaque jour. L’auteur nous décrit, par le menu, le harcèlement subi par cet adolescent. Il nous fait entrer dans ses pensées qui ne sont pas toujours sereines. Nous assistons aussi à la réaction des adultes. A leurs réponses face aux révoltes de Dorian. Les adultes perçoivent-ils vraiment la gravité de la situation? Un monde aux réponses inadéquates. La détresse de Dorian est touchante. Les mots de l’auteur décrivent la situation difficile avec empathie. douceur, tendresse, et un soupçon de désespoir. Comment faire pour aider Dorian? 

Une course de cinq kilomètres se prépare pour la fin de l’année scolaire. Dorian décide d’y participer. Mieux, de la gagner. Pour ne plus subir ce harcèlement. Peut-être qu’il devrait agir contre ces harceleurs avant la course. Le fait de gagner cette dernière poussera t-il, ses harceleurs à ne plus l’agresser? Ce n’est pas si sûr. Il sait qu’il lui faut une bonne réponse. Mais quelle est-elle? Les traces de ce harcèlement sont indélébiles. Elles touchent et détruisent l’estime de soi. Dorian souffre et Charlotte, son amie, est la seule à rester auprès de lui. Pourra t-elle l’aider à faire face à ses harceleurs? Elle sera présente le jour de la course. Dorian aura au moins un supporter. Cela le revigore. En attendant, autour de lui, tout le monde ne réagit pas comme Charlotte. Surtout les adultes. Heureusement qu’il peut compter sur son amie qui le comprend si bien. Comment fait-elle ?

 

9791038809666   Ed. Ex Aequo  Coll. Saute-mouton   132 p.    13€

 

Île de Pâques – A l’abri d’un pukao – Guy MEYER – 2023 – Ed. L’harmattan

Quatrième de couverture

Sur un bout de terre qui, à cette époque, ne se nommait pas encore « l’île de Pâques », le jeune Ahito porte un regard critique sur les coutumes de son monde. Ce monde lui semble régi par des règles et des autorités bien trop sclérosées. Grâce à une mystérieuse adolescente, son rêve d’un ailleurs et d’un retour aux sources prend forme peu à peu. Par la même occasion, il fait le délicat apprentissage des comportements et des secrets féminins. Bien des mystères entourent encore la culture « rapanui ». L’auteur de ce roman a tenté d’éclairer certaines croyances et pratiques de ce peuple énigmatique.

Mon Avis

L’île de Pâques. Une île déserte, de nos jours, protégée par des géants de pierre qui scrutent, inlassablement, l’horizon. A-t-elle été habitée un jour? Qui a bâti ces géant de pierre? À quoi ressemblait la vie sur cette île? Ahito nous fait découvrir l’histoire, le peuple, les croyances de cette île, à l’époque où cette dernière ne se nommait pas « Ile de Pâques« . Une époque où les dieux vivaient en symbiose avec les humains. Une époque où leurs sentiments de colère, de joie, étaient perçus de suite par les humains. Ces derniers ont-ils enfreint un tabou? Ont-ils minimisé les offrandes? Ahito, enfant de l’île, s’interroge sur les dieux. Sur leur utilité. Sur leur protection. Méritent-il le respect des iliens?

Cette terre, balayée par la colère de la nature, mérite t-elle que l’humain se sacrifie pour la protéger? Une protection qui est celle des dieux qui se couchent devant la nature. Mérite t-elle d’être honorée? Ahito et son amie ont une autre vision de leur île et de son avenir. Le récit invite doucement le lecteur à faire connaissance avec les iliens. C’est en frissonnant que, parfois, le lecteur accompagne le quotidien de ces hommes et de ces femmes qui ont, dans le sang, des gènes de bâtisseurs. Nous évoluons entre deux mondes: le rêve et la réalité de Ahito qui se mêlent, pour nous raconter son désir de braver les Anciens et les dieux. N’est-ce pas dangereux?

Ahito pressent de déclin de son île et de sa végétation. Alors, il questionne le ciel, les hommes, les dieux. Selon lui, ces derniers ne méritent pas d’être honorés. Est-ce un présage de « voir » la chute de son île? Les gardiens n’ont pas l’air de servir à quelque chose. Chaque tornade emporte un bout de terre, couche les arbres et détruit les habitations. Comment devenir les habitants de l’île de Pâques? Cette île a-t-elle réellement été habitée ou est-ce l’un des présages de Ahito? Avec son amie, ils représentent, à travers leur amour, la création et la vitalité de cette terre. Quelle est l’histoire de ces hommes qui y ont abordé et l’ont peuplé?

9782140329111    Ed. L’harmattan    286 p.    24€

Si tu m’obéis – Adda VERNET – 2024 – Ed. Ex Aequo

Quatrième de Couverture

Que feriez-vous si un psychopathe vous laissait le choix entre tuer l’être qui vous est le plus cher ou tuer quelqu’un d’autre… mais avec votre complicité ? C’est ce qui arrive à Bianca, une libraire de Guérande. Quand elle se volatilise avec toutes ses affaires, la police conclut à un départ volontaire et n’enquête même pas. Comme dans de nombreux faits divers réels, les policiers maltraitent même les proches, fous d’inquiétude, les jugeant trop insistants. Alors pleine de rage, Agnès, l’amie de Bianca, va mener sa propre enquête. Passionnée d’histoires criminelles, elle soulève une armée de bénévoles, tous plus attachants les uns que les autres. Mais sans compétences réelles en investigation, ne risque-t-elle pas plutôt de provoquer l’issue fatale ?

Mon Avis

Dans le monde entier, les adultes qui disparaissent se comptent à la pelle. En France, tout adulte a le droit de disparaître volontairement. Ce qui, parfois, peut être pénalisant pour certaines disparitions. Bianca est une jeune femme, une jeune mère. Son fils a un mois. Elle a quitté le père qui ignore l’existence de cet enfant. Elle a pour ami Agnès, propriétaire du restaurant près de sa librairie. Un jour, Bianca disparaît avec son bébé. Où est-elle? A-t-elle eu un accident? Est-elle partie en voyage sans prévenir personne? A-t-elle été enlevée avec son enfant? Des questions qui turlupinent Agnès et Isadora, la mère de Bianca. Mais pas la police, malheureusement, qui estime qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Les deux femmes vivent un cauchemar.

Le lecteur assiste à d’autres meurtres. Une tuerie qui commence à intriguer les policiers. Enfin! La plume de l’auteur rend le lecteur addict. Ce dernier s’interroge sur les faits qui ébranlent une famille désemparée et des inconnus compatissants. Le vocabulaire reflète la violence qui accompagne les citadins. L’atmosphère en est imprégnée. Les policiers vont-ils, enfin, prendre au sérieux la disparition de Bianca et de son fils? La vie d’un bébé ne vaut-elle pas une enquête? Effaré, le lecteur assiste aux crimes. Il se questionne. Quel est le lien entre la disparition de Bianca  et cette série de meurtres?

Isadora, la mère de Bianca et Agnès, l’amie de cette dernière sont les seules à enquêter sur le départ de Bianca. Très maladroites au début, elles prennent de l’assurance et commencent à agir comme des professionnels. Auront elles un bon résultat? Le tueur pourrait-il être dans les parages? Est-ce lui qui a enlevé Bianca? L’auteur nous emmène, avec lui, dans les méandres du cerveau malade du tueur. Et cela fait peur. Très peur. Quelle est l’histoire de cet homme? L’inquiétude, s’invite dans la lecture, puis le doute, et, enfin, c’est le coup de poing dans le ventre. Celui qui bloque la respiration et permet au cerveau d’assimiler des horreurs. De la police ou de la famille, qui découvrira le tueur? Le connaissent ils? Trouveront-ils Bianca et son fils?

 

9791038809284   Ed. Ex Aequo Coll. Rouge   244 p.   20€

Les enquêtes improbables de Mulford Sploodge – Sylvain GILLET – 2024 – Ed. Ramsay

Quatrième de couverture

Mulford Sploodge ? C’est sa secrétaire qui en parle le mieux, extrait : « C’est le pire des ringards. Il dit avoir quarante ans, alors qu’il en a cinquante et qu’il en fait soixante. Il a un œil qui tombe et il perd ses cheveux. Il pense avoir du succès auprès des femmes alors qu’elles lui jettent des pierres. C’est un menteur, un escroc, un prétentieux, un dépravé, un inculte. Il me parle régulièrement des Misérables d’Émile Zola et croit que Séoul est en Afrique. Rendez-vous compte : il télécharge des défilés militaires pour les regarder le week-end ! En plus, c’est le gars le plus corrompu que j’aie jamais vu. Mais à part ça… il est sympa. »

Mon Avis

Imaginez l’inspecteur gadget (sans les gadgets), l’inspecteur Colombo (en plus froissé) et Hercule Poirot (sans la classe), mais avec la morgue. Voici Mulford Sploodge, autoproclamé beau, intelligent et plein d’humour. Ne lui dites surtout pas que c’est une illusion. Il ne vous croira pas. Il se jette dans les enquêtes, au propre comme au figuré, avec une paresse royale. Parfois, pas besoin de lui annoncer les raisons de l’enquête, il a déjà trouve la solution. Génial, n’est-ce pas ? Les enquêtes se suivent, et sont plus déjantées les unes que les autres. Mulford. les élimine, souvent, au propre comme au figuré. Normal, il est inculte, ne brille pas par son intelligence, mais par sa misogynie.

Tout démarre sur des chapeaux de roues, avec des discours décalés. Et oui, les personnages oublient, parfois, de s’écouter. En revanche, ils sont unanimes sur leur pauvre auteur. Ils n’en pensent aucun bien. Mais, ne le répétez pas à l’auteur, car vous pourrez en faire un serial killer de personnages. Oui, c’est dangereux. Je confirme. Les fous rires ne sont pas loin. Des enquêtes se déroulent sur terre, dans l’espace, dans toutes les galaxies avec des dates « mulfordesques ». La plume est aussi décalée et pleine d’humour que le détective. Tout est improbable dans ce roman. Dans le bon sens du terme. Surtout leur auteur préféré.

Tout est dans le titre. l’humour, des personnages bizarres, des dialogues abracadabresques. Voulez-vous savoir où va le soleil quand il se couche? Mulford vous le dira après avoir regardé un skieur dans le Sahara. qui danse sur un air des Beatles. Comprenne qui pourra… L’humour est décalé, ainsi que les dialogues. Tout au long du roman, les titres des chapitres sont des jeux de mots qui vous rendront hilares. Un conseil: Ne lisez pas ce roman dans les transports. Vous risquez de finir en psychiatrie. Mulford est pétri des pires défauts. À part lui, tous les autres sont nuls, même son auteur. Vous imaginez? Un auteur qui peut l’éliminer d’un coup de crayon? Heureusement que ce dernier n’est pas rancunier. Pour notre plus grand plaisir.

 

9782812205200    Ed. Ramsay    288 p.    19€

 

 

Une chose que je voulais vous dire, la fabrique de fantômes – Solenne CHENORKIAN – 2023 – Autoédition

Quatrième de couverture

Vous voulez parler d’une mise en eau? D’une mise en route? D’une mise en bière ou d’une mise en abîme? Non, non, il s’agit bien là d’une « mise en fantôme »! Mais voyons, ça n’existe pas. Mais si ! C’est toute l’ironie de la chose, car il parait que cela arrive souvent ! Mais apparemment les fantômes sont toujours très discrets… Mais alors, comment cela se passe-t-il? Cela peut-il m’arriver? Et surtout, comment savez-vous tout ça? Eh bien, grâce à ce livre ! En lisant l’histoire de Taline et Hagop, j’ai pu entrevoir un univers que je ne soupçonnais pas. J’ai pu découvrir la fonction formidable de Fantôme, bien loin des idées préconçues que nous pouvons avoir sur les ectoplasmes. J’ai appris comment, et surtout pourquoi ces êtres fantastiques rejoignent leurs humains, mais aussi comment s’organise la cohabitation, quel est le rôle de chacun, les règles auxquelles ils sont soumis, et bien plus encore… Grâce à ce tandem aussi attachant qu’atypique, aussi impensable qu’indispensable, ma vision des choses de la vie a été chamboulée et j’ai l’impression d’avoir acquis une connaissance extraordinaire qui m’a permis de gagner en humanité. Je fais maintenant partie des « mis au courant ». Ce livre, véritable ôde à la vie, illustre avec poésie, humour, bienveillance et sincérité les mécanismes de défense, de soin et de reconstruction qui opeuvent être mis en oeuvre pour survivre à un traumatisme majeur (ici, un crime d’inceste), et à l’ensemble de ses conséquences.

Mon Avis

Je dirais en réponse au titre: « Merci de l’avoir dit« . Il faut avoir été ghosté pour comprendre l’importance de ce qui est écrit. Les croquis, au début, faisaient penser à ces ectoplasmes qui pourrissent la vie du lecteur. J’ai trouvé les dessins très humoristiques. Surtout les dialogues des personnages. Ils facilitent la compréhension de la mise en fantôme de l’humain. De son interaction avec son ghost. Et cela me parle comme cela parlerait à d’autres pour qui la vie est ou a été un cauchemar. Comment peut-on se faire ghoster? Comment peut-on devenir un humain ghosté? Un fantôme qui se crée dans une vie à laquelle les autres sont aveugles, sourds, muets? Ces autres décident que tout va bien. Circulez, il n’y a rien à voir! Et pourtant…

C’est un message que nous livre l’auteur. Un message très positif qui concerne une personne en souffrance. En grande souffrance. Une victime qui, face au monde extérieur, a sa vie en charpie. Tout au long des pages, Des dessins, dans le style de la bande dessinée, donnent des éclaircissements sur le phénomène de ghost. Ce fantôme qui permet l’anesthésie. L’éveil moins douloureux. La libération de la parole. C’est un long, un très long processus. Le lecteur se rend compte qu’il a peut-être été  ghosté à un moment de sa vie. Pour une raison ou une autre.

C’est vraiment passionnant. Ce livre doit être mis entre beaucoup de mains. En effet, avec une grande simplicité que l’auteure nous raconte la création d’un fantôme. Un fantôme-pansement. Un fantôme-cataplasme sur des douleurs inadmissibles, des douleurs dévastatrices, tues faute de ne pouvoir en parler à des personnes attentives. Ce fantôme permet de préparer la résilience, la re-naissance de la personne en grande difficulté, la force et le courage de pouvoir, enfin, mettre des mots sur les maux. Le désir de faire connaître ses blessures et de demander justice. Les croquis mettent une touche d’humour dans un sujet très sérieux. Cet essai devrait être distribué dans les écoles, les collèges et les lycées. Un vrai bijou.

 

9791041517084    Autoédition    251 p.    15€

 

 

 

Liann et le sablier des fées – Suzanne MAX& Alain BENOIST – 2024 – Ed. Ex Aequo

Quatrième de couverture

Bien à l’abri du regard des humains, les faunes du royaume de Silvère mènent depuis très longtemps une existence paisible. Hélas, il aura suffi de la convoitise d’une fée pour que le désordre et le danger viennent menacer leur peuple. En l’absence du roi, son grand-père, c’est Liann qui devra tout tenter pour lever la malédiction qui s’est abattue sur leur territoire. Mais le temps presse : pourra-t-il sauver le royaume avant que ne se soit écoulé le dernier grain de sable du sablier des Fées ?

Mon Avis

Silvère, le roi des faunes, s’est absenté de son Royaume, pour un bon moment. Pas de panique. Liann, son fils, va assurer l’intérim. Son père lui fait confiance. Les faunes aussi. Mais, car il y a toujours un « mais ». Eh bien, oui. Le fameux grain de sable est de retour. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour Liann et son peuple. Le Royaume, invisible des humains, subit des intempéries. Les faunes sont désemparés. Que se passe-t-il? Que faire? Est-ce que ce sont des phénomènes naturels ou dus à la magie? Que peut faire Liann, en absence du roi? La révolution gronde. Tout le monde a peur. Liann et ses amis s’interrogent. C’est peut-être le fait d’une méchante fée. Comment le savoir?

Liann est un faune qui aime les humains. Ces derniers le lui rendent bien. Les lecteurs découvrent une histoire trépidante. Pleine de suspens. Un récit qui tient le lecteur en haleine jusqu’au bout. Jusqu’à la dernière ligne. Le roman est illustré de très beaux dessins qui donnent vie aux aventures de Liann. Les illustrations ont des couleurs chaudes qui attirent l’attention du lecteur. La magie des faunes, des fées, rend l’histoire plus merveilleuse. Plus fantastique. Le jeune lecteur enquêtera avec les amis de Liann, pour comprendre ce qui se passe au Royaume des faunes.

Dans ces moments troubles, Liann a besoin d’aide. Son Royaume est en danger. Les faunes sont perdus et veulent une solution rapide. Mais pour cela, il faut savoir ce qui se passe et qui veut faire du mal à leur Royaume, eux qui sont si paisibles. Les croquis aident le jeune lecteur à voir la réalité de ce qui se passe chez Liann. La lecture est vivifiante. Le lecteur découvre des mondes, des énigmes, des mystères, de la magie. Ce qui rend les aventures de Liann, fantastiques, fabuleuses. Cependant, il ne faudra pas oublier que le temps est compté. Le Royaume est en danger. Liann doit prouver à son père que ce dernier a eu raison de lui faire confiance. Y arrivera t-il? Le jeune lecteur va adorer ses aventures.

 

9791038809406      Ed. Ex Aequo Coll. Jeunesse      75 p.      12€

Le Corrupteur, soif de vengeance – Sylvain JOHNSON – 2024 – Ed. Good Mood Dealer

Quatrième de couverture

Les victimes du Corrupteur sont empoisonnées les unes après les autres. Elles reçoivent un défi sordide qui doit être accompli en 24 heures. Les victorieux remportent l’antidote, les autres subissent une mort atroce. Félix Fontaine vit dans la rue depuis la mort tragique de sa femme, survenue lors d’une émeute dans un concert. Désormais, l’unique but de son existence consiste à retrouver le responsable de ce drame. Armé d’une liste mystérieuse, il parcourt la province en auto-stop et s’arrête à Québec, ville qu’il déteste plus que tout au monde. C’est à cet instant qu’il reçoit une enveloppe du Corrupteur. Malgré l’urgence de la situation, son défi lui est donné petit à petit… Sera-t-il prêt à sacrifier son intégrité pour assouvir sa soif de vengeance ?

Mon Avis 

Certains événements de la vie sont si violents que l’humain a tendance à perdre la tête. À perdre la notion du temps. À perdre son humanité. Félix a perdu l’amour de sa vie, accidentellement. Sa vie s’est arrêtée à ce moment. Puis, il est tombé sous l’emprise d’un tueur fou. Que va-t-il faire? Comment pourra t-il retrouver celui qui a détruit sa vie? Félix se trouve embarqué dans une course contre la montre. Une course contre le temps. Une course contre quelqu’un qu’il ne connaît pas, et, qui, pour une raison obscure, lui en veut. Est-ce le corrupteur? Que lui veut-il? Pourquoi lui? Que sait ce dernier de l’accident de sa femme? Felix a l’impression que les choses lui échappent et qu’il change. Est-ce vrai?

Ce qui est agréable pour tout les fans de roman policier, Ce qu’il y a deux intrigues, deux enquêtes concernant le héros. Il les mène de front, tambour battant. Le lecteur ne sait plus quelles émotions éprouver envers Félix. Est-il ce qu’il paraît? Joue t-il un ou plusieurs rôles? Peut-on être aussi malchanceux? Le compte à rebours est lancé par le corrupteur. Il faut faire vite. Très vite. Le rythme est soutenu, entre courses, coups de feu et tueurs sans foi ni loi. Le lecteur découvre Québec en mode « bad trip ». Il cavale à travers la ville pour accompagner Félix dans ses faits et gestes. Le suspens est tenu jusqu’à la dernière page.

Le lecteur est pris en otage dès les premiers mots. Il ne lâchera plus le roman, même après le mot fin, car la sidération persiste. Félix navigue entre vengeance et compte à rebours. Peut-il choisir? En a-t-il le droit? Ce dernier mot n’existe pas dans le vocabulaire du corrupteur. Agir. toujours agir. Seulement agir. Peu importe l’état physique ou mental. Alors, Félix pleure l’amour de sa vie. Il doit trouver un moment pour la venger. Pourquoi ne pas le faire tout en respectant le compte à rebours? La réponse commence dès la première ligne et continue jusqu’à la dernière. Un grand bonheur pour le lecteur. Les armes, les larmes, le sang, la mort seront ses compagnons. Il n’a qu’une question: qui est le corrupteur?

 

9782385780654    Good Mood Dealer Ed.     282 p.   17€

Hibiscus et le trésor du Père Fouettard – Bruno BOURDET – 2024 – Ed. Ex Aequo

Quatrième de couverture

Sur sa petite île des Caraïbes, Hibiscus se pose une grave question : le Père Noël n’est-il qu’une légende comme l’affirme son ami Hugo Curieuse, maligne et intrépide, elle est bien décidée à en avoir le cœur net ! Le soir de Noël, postée au sommet du phare dont son oncle Balaou est le gardien, la fillette scrute le ciel pour apercevoir le traîneau et surprendre le vieil homme à barbe blanche dans sa tournée. Mais elle est loin d’imaginer la fabuleuse aventure qu’elle est sur le point de vivre.

Mon Avis

Le Père Noël existe t-il? Voici une question cruciale. Fondamentale. Existentielle. Philosophique. Hugo, l’ami de Hibiscus, notre petit caribéenne, a fait une annonce fracassante qui affole tous les enfants du village. C’est une nouvelle enquête pour Hibiscus. Mais, motus et bouche cousue. Croix de bois, croix de fer… Mais vous savez, ce grain de sable qui grippe la machine? Eh bien, il est de retour. Et ce n’est pas une bonne nouvelle pour tous les enfants du monde. Le Père Fouettard, le grand ennemi du Père Noël, s’est invité à la distribution des cadeaux. Plutôt, il veut l’empêcher. Que faire? Que va faire Hibiscus?

Une fois de plus, Hibiscus nous fait vivre de folles aventures. Dire qu’elle voulait enquêter sur une question existentielle… Maintenant, la voilà dans une mauvaise passe. Sur qui peut-elle compter? Va t-elle trouver une solution, comme elle l’a toujours fait? Des croquis en couleur rendent ce conte de Noël vivant. Ils illustrent bien la situation dans laquelle se trouve notre petite îlienne. Tout y est: suspens, personnages fantastiques, batailles. L’auteur fait voyager le jeune lecteur dont l’imagination devient plus que fertile. Ce dernier accompagne notre jeune héroïne dans ses questionnements et ses recherches de réponse.

Encore une énigme que doit résoudre Hibiscus, pour le plus grand plaisir du jeune lecteur. Juste une petite phrase lancée par Hugo, son  ami, et notre petite ilote se frotte le nez, tire sur ses cheveux. Ce qui veut dire qu’elle réfléchit. En général, Hibiscus trouve toujours une solution. Mais là… Chou blanc. Pas l’esquisse d’une moindre idée. Pire, le Père Fouettard s’invite dans cette histoire. Tout le monde a une peur bleue de cet ennemi du Père Noël. Hibiscus n’est pas en reste. Maintenant, elle a deux énigmes à résoudre. Il lui faut l’aide de ses amis. Un peu de magie, peut-être? Comment va-t-elle s’en sortir? Le jeune lecteur trouvera peut-être une réponse à une question vitale. Ce qui est sûr, c’est qu’il s’amusera et appréciera cette belle histoire.

 

9791038809147   Ed. Ex Aequo Coll. Saute-Mouton   38 p.   8€

Latombe victime professionnelle – Guillaume SUZANNE – 2024 – Ed. Kelach

Quatrième de couverture

Quand on fait un métier atypique, il ne faut pas s’attendre à une vie normale. Vincent Latombe, lui, n’a pas choisi. D’abord enquesteur, il est devenu, par la force des choses, victime professionnelle. Depuis, il s’expose volontairement aux dangers qui rôdent, aux forces maléfiques, en prenant la place des innocents ciblés. Toutes sortes de gens font appel à lui, pas toujours recommandables. Pas seulement des gentils. Pas seulement des humains. Tiraillé entre deux mondes, entre la noirceur et la bonté, Vincent pourrait bien se perdre, et tout perdre au passage. À moins de mettre la main sur le Livre de la Vie.

Mon Avis

Vraiment? Une victime professionnelle? Qui est assez masochiste pour faire un tel métier, si ce dernier existe vraiment? Il se trouve que Vincent Latombe en est une. Vous parlez d’un métier!! Vincent l’a choisi pour bien gagner sa vie. Une superbe, violente, aventure que découvre le lecteur. Vincent est un homme simple, comme tout un chacun. Mais sa vie n’est pas un long fleuve tranquille. Loin de là. Qui est-il? Quelle est son histoire? Pourquoi a-t-il choisi ce métier bizarre? Comment l’a t-il choisi? Est-ce un choix de sa part ou une assignation? Ses aventures vont vous marquer dans le bon sens du terme. Sans oublier notre victime professionnelle.

Dès les premières lignes, vous mettez les pieds dans le plat. Soyez les bienvenus dans cette histoire déjantée. J’ai déjà lu l’auteur. J’aime son humour décalé, fin, parfois grinçant ou pince-sans-rire. C’est le cas de ce roman. Même si les situations sont souvent graves, l’humour exsude de chaque histoire. L’écriture reste légère, forte, marquante, saupoudrée d’un humour incroyable. Chaque chapitre a un titre qui tourne autour de notre héros. Ils prêtent souvent à sourire. L’auteur fait évoluer son héros dans des mondes parallèles. Celui des humains et celui des êtres de l’enfer. Un monde fantastique. Et de fantaisie.

Avec un titre qui prête à sourire ou qui laisse pantois ou dans l’expectative, ce roman nous entraîne bien loin des sentiers battus. Le héros est aussi atypique. Avec Vincent, ainsi que d’autres personnages, nous vivons dans des aventures hors de temps. Un monde où le fantastique, la fantaisie flirtent avec le réel. Il faut dire qu’être victime professionnelle, n’est pas une sinécure. Affronter la noirceur de l’âme humaine ou des êtres des ténèbres, s’ils en ont une, peut se révéler dangereux, violent, sans pitié. C’est un roman où l’humour fin, subtil, le dispute au sérieux du récit. Vincent Latombe a-t-il choisi ce métier bizarre? Comment procède t-il? Le lecteur le suivra dans ses aventures. Dans ses turpitudes. L’enfer n’est rien à côté de ce qu’il vit. Mais n’est-ce pas son métier?

 

9782494837010   Ed. Kelach Coll. Forêt des Malices  154 p.   17,50€

Le petit éclusier – Claude RAMIREZ – 2024 – 5 Sens Ed.

Quatrième de couverture

Claude apprend qu’il est cocu un soir puis veuf quelques heures plus tard. Persuadé de ne plus avoir envie de rien tant sa femme lui était indispensable, il se laisse dépérir lentement. Dans sa chute, pourtant, une main chaude, menue se tend vers lui, celle de Thomas, son petit-fils.

Mon Avis

Une promesse est une promesse. Chose promise, chose due dit le dicton. Claude ne dira pas le contraire. Il a promis à sa femme, du vivant de cette dernière, d’écrire un roman sur leur histoire. Leur vie. Sans aucune capacité d’écriture, il a promis à Marie de mettre des mots sur une page blanche. Ce sera son seul et unique roman. Mais, ce n’est pas facile de couvrir des feuilles d’une écriture riche, en relatant une histoire d’amour hors temps. Devrait-il vraiment le faire? Par où commencer? Il y a tant de douleurs dans les mots. Dans son cœur. Dans son âme. Comment tout retranscrire avec des mots justes? Maintenant que Marie est partie, aura-t-il le courage de le faire?

Pas facile de mettre des mots sur l’émotion éprouvée par un nom, un visage, une situation. Surtout, quand on est soi-même perdu dans une douleur sans fin. Quand on est en train de sombrer. Le récit est fait avec beaucoup d’humour, de tendresse, de merveilleuse tristesse. Claude nous dévoile sa force, sa faiblesse, son amour fou pour Marie, sa femme, ou pour Thomas, son petit-fils. Un petit-fils qui pourrait le tirer de la dépression dans laquelle il plonge avec une sorte de hargne. Le texte est très beau, très vivant. Un texte qui raconte un bel amour entre un grand-père et son petit-fils. Un amour renforcé par l’innocence d’un enfant de trois ans.

Comment honorer une promesse quand on a une dépression sévère qui vous entraîne vers le fond, et qu’un petit ange de trois ans, qui, par ses facéties, vous démontre un amour entier et envahissant? Poser des mots sur une page blanche demande un esprit ouvert. Un esprit non parasité par des pensées morbides. Mais Claude a fait une promesse à sa défunte épouse. Il tient à honorer cette promesse. Cependant, il n’est pas facile d’écrire des souvenirs de l’être aimé, quand tout plaisir de vivre a déserté le cœur et le corps. Le seul bonheur qui reste vient de Thomas, son petit-fils. Un enfant qui lui réapprend à aimer. Mais Claude a il encore envie d’aimer? A-t-il envie de continuer à vivre sans Marie? Son petit-fils semble lire en lui et éclaire son veuvage de petits moments de bonheur. Pour combien de temps? Claude finira t-il cet écrit promis à sa défunte épouse?

9782889496372     5 Sens Ed.     217 p.      16€

Deux mondes, deux vies 3 – Et si tout était autre… – Michel GAY – 2024 – Librinova

Quatrième de couverture

« Si ensemble nous échouons, une nouvelle ère s’ouvrira sans retour possible, celle d’un univers uniforme, ténébreux, soumis à l’emprise tyrannique et absolue de Mastemah-El. Un univers morne et désespérant, sans diversité, sans choix, sans équilibre harmonieux. » Alors que l’Omega s’apprête à régner sur le monde, Michaël Elpis et Tin-Hael n’ont désormais plus d’alternative : ils représentent la seule chance de sauver la planète de l’anéantissement total. Face aux enlèvements, aux sacrifices et aux massacres plus sanglants les uns que les autres, les Flammes Jumelles parviendront-elles à fusionner à temps pour sauver l’univers ?

Mon Avis

Le temps a passé. Mais la menace est toujours présente, voire plus forte. Michael et sa flamme jumelle Tin-Hael doivent faire face aux attaques de plus en plus nombreuses. De plus en plus violentes. Il ne faut surtout pas laisser l’ennemi prendre le dessus et détruire le monde dans lequel ils vivent. L’Oméga n’est pas loin et est prêt à tout pour s’approprier cette poche de résistance. Il est impatient de créer ce monde à son image: froid, monochrome, violent. Comment doivent réagir Olympe, Michael et leurs enfants? Sans oublier Tin Hael et Ori-El. Il y a un choix à faire. 

Dans ce troisième opus, les forces du mal prennent de l’assurance et cherchent à détruire les résistants. Ils ne reculent devant rien pour ce faire. Le lecteur est promené à travers différentes époques afin de bien comprendre la profondeur du mal. Le lecteur tremble pour la vie de ces belles âmes sur qui repose la destruction du mal et le sauvetage du monde dans lequel ils vivent. Un monde de bonheur, de sérénité. Comment faire? En qui avoir confiance? Y a-t-il des traîtres parmi eux? La lecture fluide entraîne le lecteur dans des mondes fantastiques. Des monde de fantaisie où chaque être est une dualité, où le mal et le bien s’affrontent. Le lecteur s’y immerge complètement.

L’ancien Albe et le nouveau sont toujours en danger. L’Oméga ne veut pas laisser ces mondes libres, loin de son pouvoir de malheur. La priorité reste la protection de Michael et des siens. Cependant, messages et codes font leur apparition. Seront-ils déchiffrés ou seront-ils à l’origine de la destruction de tous les mondes? Michael et les siens sont confrontés à des mondes qu’ils ignoraient, qu’ils n’auraient jamais imaginé. Cependant, ils acceptent leur rôle de protecteurs de ces mondes. C’est aussi une quête pour tester leurs limites. Pour savoir comment sauver ce monde qu’ils ont toujours connu. Sont-ils prêts? Vont-ils y arriver? Feront-ils les bons choix?

 

9791040560340    Librinova    302 p.    20,90€

Sainte Garce – Laurent MAILLARD – 2023 – Ed. Et le bruit de ses talons

Quatrième de couverture

Fugue ? Enlèvement ? Elsa Bonchamps, une étudiante parisienne, disparaît sans laisser d’adresse. Désemparée, son amie Pauline décide pour mener l’enquête, de s’en remettre à Aurélie Van-Root, ex-tueuse, alias Marlène Gauchet. Après Paris, les recherches d’Aurélie l’amènent rapidement à retrouver la trace d’Elsa à Trehonët, petite bourgade du Morbihan. Tout comme Elsa, Aurélie parvient facilement à se faire engager comme surveillante au pensionnat Sainte Kerlen, célèbre institution régionale pour l’accueil de jeunes filles en difficultés. Mais très vite, le doute s’installe. Elsa demeure introuvable. Toutes traces de sa présence semblent avoir été volontairement effacées. Punitions corporelles, mitard, le pensionnat est dirigé d’une main de fer par Amaury Leguerec, secondé par la redoutée Hélène Leguerec et le Père Chalmont qui prétend entendre les morts parler. Mais Les élèves sont surtout terrorisées par Sainte Kerlen. Une recluse morte depuis cent-cinquante ans et dont la rumeur prétend que certaines nuits, on peut l’entendre gratter de ses ongles le ciment des briques de sa cellule. Sans compter qu’une étrange malédiction pèse sur la localité où les habitants craignent la présence des « enfants verts ».

Mon Avis

Attention à l’eau qui dort dit le proverbe. Cela peut aussi s’appliquer aux villages ennuyeux. Des villages où, de l’extérieur, rien ne se passe. Marlène Gaucher, alias Aurélie Van-Root, nous emmène dans un coin perdu du Morbihan. En effet, une jeune femme a disparu en se rendant à son nouvel emploi. Son amie demande à Marlène de la retrouver. Comment chercher une aiguille dans une botte de foin? Avec sa délicatesse habituelle, Marlène se lance sur les traces de cette disparue. Est-elle vraiment dans le Morbihan? Que lui est-il arrivé? Marlène se fait embaucher dans un pensionnat pour une enquête qui n’a rien de routinier.

Nous retrouvons Aurélie Van Root/Marlène Gaucher reconvertie en surveillante dans un pensionnat, à Trehonët, dans le Morbihan. Dès les premières pages, le ton est donné. L’enquête s’avère plus difficile que prévu. Aurélie ne recule devant rien. Le suspense et les questions arrivent dès les premières pages. Avec un vocabulaire tonique, simple. l’auteur nous emporte dans des pérégrinations de notre tueuse professionnelle. Oups, de notre pion. Comment évoluer dans un pensionnat de jeune fille, quand on a un revolver en permanence sur soi? Aurélie pourra t-elle bénéficier de complicités? Aura t-elle les coudées franches? Comment se déroulera son enquête?

Aurélie/Marlène a une mission à accomplir dans un coin perdu du Morbihan. Une mission qu’elle prend très à cœur. Que peut-il bien se passer dans un pensionnat de jeunes filles qui puisse l’inquiéter ? Malgré son passé, Aurélie laisse, parfois, sa générosité la guider. L’auteur nous invite à suivre son aventure mouvementée dans ce lieu où le XVIIe siècle et ses forfaitures n’ont pas disparu. Le lecteur dévore une histoire où le suspens va crescendo. Où les personnages sont plus ou moins douteux. Aurélie arrivera t-elle au bout de sa mission? Le lecteur se délecte à chaque page, à chaque chapitre. Comme d’habitude, Aurélie laisse parler son grand cœur. Comment se terminera cette enquête énigmatique? Hum. Connaissant Aurélie…

 

9782379120572   Ed. Et le bruit de ses talons   146 p.   17€

Elles – Jean-Bernard PHILIPPOT – 2024 – Ed. L’harmattan

Quatrième de couverture

Elles. Trois femmes. Toutes ont quelque chose à cacher. À se cacher. Elles se croisent, s’observent, se découvrent, se sourient… Elles s’observent encore puis parlent… enfin. Parlent encore… C’est une première, d’habitude elles se taisent. Jean-Bernard Philippot propose, avec Elles, un texte qui aborde les violences faites aux femmes. Une employée, une musicienne, une réfugiée afghane, dans un huis clos. Trois voix. Trois destins. Trois accordéons. Un monde… Elles est le fruit de nombreuses rencontres de l’auteur, comme Isabelle Rome, anciennement ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, mais aussi d’associations de victimes ou de responsables médicaux.

Mon Avis

Être femme dans le monde, est souvent synonyme de souffrance, de tortures. Trois femmes se rencontrent. Trois vies et trois destins différents. Elles ont un point commun: l’humiliation, la souffrance, la violence. Trois femmes en souffrance profonde. Qu’ont-elles subi? Le subsistent-elles encore? Doivent-elles partager leur calvaire? Quand on lit une pièce de théâtre, l’imagination est très sollicitée. Il faut imaginer les personnages, leur gestuel. C’est beau. Ces trois femmes se rencontrent pour la première fois. Elles viennent d’horizons différents. Pourtant, elles se reconnaissent en tant que victimes. Elles se voient en tant que femmes manipulées. La faute? Au sexe dit fort. 

La conversation entre les trois femmes est très subtile. Très fine. Très succincte. Le lecteur entre discrètement dans leur vie. Il avance avec prudence. Timidement. De peur qu’elles ne se taisent à jamais. Ces confidences se méritent. Les trois femmes parlent, avec pudeur, de ce qu’elles subissent ou ont subi. Elles caressent doucement les violences. Elles tournent autour sans vraiment utiliser les mots. Ont-elles peur de se blesser à nouveau? Tremblent-elles à l’idée que ces violences se matérialisent? L’auteur raconte cette douce violence. Ce dur amour. Ce tendre martyre. Peu importe le lieu, le corps de la femme, sa psyché, son âme, sont broyés, sacrifiés à l’hôtel du Mâle prédateur ou de l’Autre, prédatrice.

C’est une pièce de théâtre d’une grande force. Trois femmes se racontent. Se découvrent. Pourtant, elles ne se connaissent pas. Un grand nombre de violences subies par les femmes y est mentionné: viol, harcèlement, coups, mariage forcé, violences intrafamiliales… Avec pudeur, elles font, du lecteur, un témoin muet et révolté de ce qu’elles ont subi. Pourquoi en parlent-elles? Qu’est-ce qui les amenées dans le même lieu? Arriveront-elles à se libérer de cette violence? Comment? Le monde est sans pitié envers elles. Elles semblent résignées à leur sort. Elles acceptent passivement leur vie. Mais l’une d’elles a lutté pour se libérer de cette violence. Sort-on vraiment indemne de cette tentative de destruction de la féminité? La fin de cette pièce de théâtre est émouvante et devrait faire réfléchir toutes les victimes de violences.

 

9782336457086   Ed. L’harmattan Coll. En scène   64 p.   10€