Quand une coupe rase prive d’eau potable un hameau corrézien
Depuis trois ans, les habitants du hameau de Drouillat ne peuvent plus boire l’eau de leur source, dont le taux d’aluminium a grimpé en flèche et dépasse désormais largement les normes de santé publique, après l’abattage de résineux à proximité du point de captage. Un cas qui pourrait n’être pas isolé sur le plateau de Millevaches.
Extrait :
Le hameau, comme une bonne partie du Limousin, repose sur un socle géologique cristallin, de granite et de gneiss, qui produit des sols acides et riches en aluminium. « Là-dessus, l’exploitation intensive de la forêt a apporté un surcroît de matière organique et d’acidité, qui dissout les couches supérieures du sol et libère l’aluminium dans l’eau », explique Gilles Guibaud, chimiste et directeur du laboratoire E2Lim à Limoges.
Un facteur aggravant a alourdi la note : « À Drouillat, s’ils en étaient restés à la coupe rase, on aurait eu un impact modéré. Mais le dessouchage a labouré le sol en profondeur, facilitant l’accès de l’aluminium aux drains du captage », indique le chercheur.
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