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#entreprendre

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[RECHERCHE D'ASSOCIÉ·E] Amélie, Antoine, Alice et Margaux cherchent un·e associé·e pour leur projet d'auberge à Montaigut le Blanc (63), pour rejoindre la partie cuisine.

[OFFRE D'EMPLOI RÉSEAU] Bio63 recrute un·e animateur·ice-conseiller·e filières bio et circuits courts, en CDI. Poste basé à Aubière (63). Candidatures avant le 26 juin.

Une grande première : balade des entrepreneurs et entrepreneuses 🌳 ☀️ Je découvre plein d'initiatives et d'opportunités de réseautage et... j'adore ça !!
Le 18 juin dernier, j'ai eu le plaisir de faire une jolie balade pour rencontrer de nouvelles têtes ! En plus d'être originale, cette soirée m'a fait découvrir de nouveaux projets et un coin superbe de Belgique.

Merci à Visuelle et Bee Move !

Assemblée Générale de la SMART | J'ai décidé de sortir de chez moi ce mardi 17 juin pour aller à la rencontre des porteurs de projets qui utilisent le système Smart. C'est une coopérative de travailleurs et travailleuses. Elle vous permet d’héberger vos projets professionnels, de partager des moyens, des outils et des garanties pour développer vos activités en toute sérénité. Soutenons ces structures qui ouvrent de nouvelles perspectives

Bancarisation en UEMOA

didiermary.fr/bank-unbanked-ba

La bancarisation en UEMOA, et ailleurs sur le continent, revient dans de nombreuses interventions, tant par des startups FinTech, que les “cryptobros” ou les institutionnels. Partout, on peut lire que le “numérique” va sauver l’Afrique (Bitcoin en particulier, mais ça n’arrivera jamais, croyez-moi…), que le continent va faire un bond [...]

Le temps de l’Afrique est-il venu ?

https://www.didiermary.fr/futur-africain-afrique-numerique/

Est-il venu le futur africain, numérique en particulier, qui sache répondre au potentiel économique et aux nombreuses opportunités offertes par ce continent ?

Le Tigre 🐯 indien et le Dragon 🐲 chinois ont fait leur temps. C'est au tour du Lion 🦁 africain maintenant ! 🌍 Tweeter !

Il m’a été demandé pourquoi j’avais quitté l’Europe pour venir m’installer en Afrique de l’Ouest. Au-delà de considérations purement personnelles, ma réponse est simple : je reste persuadé que le futur se joue ici, même si le chemin vers le développement semble long et chaotique.

Après mon interview récente sur Bitcoin, blockchain et autres cryptomonnaies, Ousmane Gueye m’a sollicité de nouveau sur le sujet du potentiel numérique de l’Afrique, face à l’hégémonie de quelques géants du Web, que l’on nomme communément les GAFAM.

J’ai déjà eu l’occasion il y a 2 ans de partager mes réflexions initiales dans 2 billets (ici et ici) intitulés “réaligner le développement digital de l’Afrique sur ses besoins réels“. Bien sûr, depuis la pandémie, il s’est passé beaucoup de choses et l’environnement a grandement évolué.

Mais, même si le continent a enfin atteint un tournant en termes d’investissements dans ses startups (vaste sujet par ailleurs), les fondamentaux que j’évoquais restent presque identiques : d’immenses challenges, dont ceux liés à l’infrastructure et à la gouvernance politique, doivent toujours être pris en compte, même si l’on pourrait considérer dans une certaine mesure, que certains blocages pourraient être en partie contrebalancés par des évolutions technologiques adaptées.De plus, même si le continent espère une certaine croissance globale, en particulier grâce à la diversification relative des secteurs économiques, les chocs internationaux actuels (guerre en Europe par exemple avec son impact sur l’inflation, le cours du Dollar américain et les chaines d’approvisionnement…) ne laissent pas obligatoirement place à un optimisme sans borne.

A priori, je commence donc aujourd’hui sur cette page une nouvelle série de billets, qui vont tenter d’explorer ma vision de différents pans du futur africain (digital, investissements, développement local, MMT…), avec un point de vue qui est le mien (et que je partage donc 😉), probablement “un peu” critique.

Voici pour débuter, mes réflexions sur le “futur africain numérique”, avec les 3 “billets d’humeur” que j’ai adressés pour la radio, que vous pouvez lire ou écouter ci-dessous.

Futur Africain digital ? (intro)

Lorsqu’une entreprise me consulte pour sa transformation digitale, ma première question est toujours : quels sont vos objectifs concrets ? Globalement, vous voulez faire quoi de ces changements ? Malheureusement, le plus souvent, c’est une stratégie fumeuse qui est évoquée, bien loin de la réalité du terrain et des aspirations de ses clients. C’est une classique réorganisation “TOP-DOWN”, du management vers les équipes, qui ne prend pas en compte les besoins réels des clients internes et externes. Le plus souvent, les résultats seront décevants…Les pays africains ont depuis plusieurs années la même approche : le numérique va nous sauver, tout doit être digital, partout, tout le temps, pour l’avenir, pour réussir… Mais pour réussir quoi ?Bien sûr qu’il faut digitaliser les pays et leurs économies, mais peut-être faut-il aussi une stratégie et des objectifs à court, moyen et long termes ! Décréter que “mon pays va devenir un hub numérique,” c’est de la méthode Coué !Former des milliers de jeunes à développer, sans leur offrir de possibilité pour être employés, c’est juste cacher la misère du chômage temporairement. Créer des incubateurs sans aider les “anciens développeurs” à devenir de vrais entrepreneurs, en oubliant de les faire travailler sur de vrais modèles économiques, c’est une perte de temps, d’argent et d’énergie. Mais c’est bon pour la communication…

Oui, le numérique, c’est vital ! Mais ce qui est encore plus important, ce n’est pas le volet “technologie”, c’est l’humain et ce qu’on veut pouvoir lui proposer.

Ecoutez le texte ci-dessus.GAFAM et futur africain (2 parties)

La place des GAFAM sur le continent africain est un problème complexe à de multiples niveaux : technologique bien sûr, mais aussi économique et surtout politique. Car cela a trait à la souveraineté tant des pays que des peuples et des personnes.Pour simplifier la dénomination GAFAM, qui peut d’ailleurs évoluer avec le temps quelque peu, recouvre toutes les très grosses entreprises, majoritairement américaines aujourd’hui, mais certaines chinoises peuvent éventuellement être considérées, qui sont en position de domination de marché sur le segment des technologies numériques et de la communication : nous avons donc Microsoft, Google devenu la pieuvre Alphabet, Facebook avec aussi Whatsapp et Instagram, renommé Meta, Amazon, Apple… Netflix a rejoint temporairement le club et on a aussi parlé d’Alibaba par exemple, avant que l’état chinois ne remette de l’ordre.Comment définir leur positionnement sur les marchés autrement que basé sur l’abus de position dominante ? Un monopole, qui peut par ailleurs être le fait d’un état ou de plusieurs entités organisées sous forme de cartel, se veut être le seul maître d’un marché, pour y imposer sa loi et au besoin utiliser la contrainte pour obliger les utilisateurs à accepter ses conditions économiques ou opérationnelles.On le voit régulièrement dans les télécoms par exemple, où les opérateurs s’entendent, avec ou sans l’aide des états pour proposer le service minimum au prix le plus élevé admissible par les consommateurs.Les GAFAM sont donc devenus de fait des monopoles, qui imposent leur loi à travers la planète, au besoin en faisant passer des lois et réglementations en leur faveur, au nom de la liberté de marché, dans le monde capitaliste et néo-libéral qui y est celui que nous devons subir depuis l’après 2ème guerre mondiale.Et cela ouvre donc la porte à tous les abus potentiels, aussi bien économiques que politiques.

Ecoutez le texte ci-dessus.

Si les GAFAM brassent énormément d’argent, avec tous les montages politiques et fiscaux qui sont imaginés régulièrement, il est pratiquement impossible de les taxer de manière efficace, même si on les oblige à s’implanter localement, car il leur est très facile, comme d’autres, d’organiser la fuite des capitaux sous de multiples prétextes (comptabilité créative !), sans parler des divers paradis fiscaux.Et c’est d’ailleurs pour cela que sur le continent africain par exemple, ils ont tout un tas de programmes “d’aide” : des académies, des bourses, des programmes spéciaux etc., pour montrer combien ils sont gentils et philanthropes. Mais, soyons clairs, s’ils vous tendent la main d’un côté, c’est pour mieux mettre l’autre dans votre poche et extraire le maximum de bénéfices.Prenons un exemple : Free Basics.C’est un pseudo-service gratuit, en fait un péage qui fait croire aux utilisateurs qu’ils sont sur internet, alors qu’ils sont en fait dans une zone limitée pour être espionnés. Les états africains et opérateurs télécoms étaient trop heureux de cette opportunité et vous ont donc vendu à Facebook. Rappelez-vous : si c’est gratuit, soit vous êtes le produit, soit vous êtes la matière première à transformer en argent. Je ne sais pas si vous avez été vendus pour un plat de lentilles, mais on vous a pris pour des jambons, c’est sûr !L’Inde avait d’ailleurs refusé et banni ce service sur son territoire, pour des raisons très claires d’atteinte à l’indépendance de l’accès à Internet.Un autre exemple, c’est la pose par Facebook et Google de câbles sous-marins d’interconnexion. Si tout le monde applaudit, il est facile d’imaginer que les transits d’informations ne seront pas toujours aussi équilibrés et ouverts qu’on veut bien le supposer, sans parler de l’écoute permanente de nos communications.C’est un classique : d’un côté, on fait semblant d’offrir un service, il y a plein de communication positive, mais derrière les intentions ne sont pas aussi désintéressées…

Ecoutez le texte ci-dessus.Conclusion

Je devais enregistrer encore 1 ou 2 autres interventions, en particulier sur la potentielle émergence d’un géant du Web né en Afrique, mais en les préparant, je me suis rendu compte que ma vision du futur africain numérique pouvait faire polémique. Si ce n’est pas un souci sur mon blog, il n’en aurait pas été de même, j’imagine, à la radio…

En effet, pour reprendre le fil de ce billet, de nombreux pays veulent mettre du numérique partout, parfois de force…

Oui, les services de l’état en digital, c’est absolument vital et même un service minimum à offrir aux populations, si tant est que sécurité et vie privée soient bien garanties et respectées.Oui, les services financiers, en particulier pour les entreprises (B2B), sont un point central du développement économique, avec par exemple la facilitation des paiements trans-frontières.

“Le numérique ne se mange pas”

Mais, comme je dis souvent à des personnes qui me regardent alors ébahies : “le numérique ne se mange pas“.Bien sûr que les technologies digitales créent des emplois et donc des salaires qui soutiennent des familles.Mais ce n’est pas avec cela qu’on va nourrir 1,4+ milliards d’habitants, à moins d’imaginer un futur extrêmement dystopique, et encore…

Le futur africain, et on le voit bien apparaitre dans les discours depuis le début de la guerre en Ukraine, c’est aussi de revenir aux bons vieux fondamentaux, dont l’agriculture pour permettre l’auto-suffisance alimentaire, au moins.Si en plus, cela pouvait se doubler d’un appui à la petite industrie de transformation nationale, ce serait l’idéal.

Le numérique (ou digital) est un outil, pas un remède miracle pour guérir tous les maux des pays et des populations… 🧑‍🌾🧑‍🍳🧑‍💻 Tweeter !

Pour revisiter ces approches, je me suis donc mis à la préparation d’autres billets pour compléter et peut-être clarifier ma vision de la transformation, dont numérique, de l’Afrique.

A suivre…

Démystifier le succès des jeunes entrepreneurs

https://www.didiermary.fr/demystifier-succes-entrepreneurial/

Démystifier le succès entrepreneurial des jeunes (Debunking the “young founder” myth) dit l’infographie.

Il y a tellement de jeunes entrepreneurs dont le succès attire les projecteurs dans la presse spécialisée, suite à des levées de fonds spectaculaires, en particulier en Afrique actuellement, avec quelques nouvelles “licornes” en pleine “disruption”…

On peut donc légitimement se poser la question : faut-il être jeune pour réussir dans l’entrepreneuriat ou une startup ?

Après tout, des célébrités entrepreneuriales comme Bill Gates, Mark Zuckerberg ou Steve jobs avaient tous une vingtaine d’années lorsqu’ils se sont lancés et ont créé des sociétés valant des milliards, tout en changeant le monde. (Mais, beaucoup de personnes oublient qu’ils étaient tous très bien entourés, à leurs débuts, avec des parents bien connus comme avocats d’affaires par exemple).

Si vous aspirez à devenir un jeune entrepreneur, vous allez donc imaginer que votre âge va jouer en votre faveur.A condition bien sûr, de faire les choses comme il se doit pour lancer votre activité, peut-être pourrez-vous réussir. Vous devrez bien entendu qualifier et quantifier tous vos coûts pour démarrer votre startup, avoir étudié votre marché, préparé un solide business plan (quitte à le faire évoluer ensuite).Mais, oui, si vous appliquez les règles fondamentales et que vous travaillez dur, vous pourrez atteindre le succès entrepreneurial.Mais évitez de ne vous reposer que sur votre jeunesse comme seul et unique atout de réussite.

Phil Knight a lancé sa première entreprise Blue Ribbon à 24 ans. Mais, il n’a dépassé un Chiffre d’Affaires d’1 million USD qu’à 33 ans… Et lorsque Nike est entré en bourse dans les années 80, il avait 42 ans !

Phil Knight : “If you’re going through hell, keep going”.

Car une question “logique” vient à se poser : le fait d’acquérir de l’expérience au fil des années a-t-il un impact et apporte-t-il une plus-value pour la réussite d’une entreprise ?

L’âge moyen pour une startup “gagnante” : 45 ans

Selon une étude de Harvard Business Review qui a analysé l’âge des fondateurs d’entreprises aux USA ces dernières années, la moyenne d’âge des entrepreneurs au moment de la création de leur activité était de 42 ans. Cette analyse tend donc à démontrer probablement que l’idée qu’il faut commencer jeune pour réussir dans l’entrepreneuriat serait en fait un mythe.

Il convient de noter par ailleurs que la majorité de ces créations sont et resteront des PME, sans objectif de devenir des multinationales.

Les chercheurs ont donc raffiné leurs critères, pour se rapprocher du modèle type “startup high-tech”, en incluant des facteurs comme un investissement en Venture Capital (VC) ou bien la position géographique. L’application de ces “filtres” ont donné le même résultat : l’âge moyen des fondateurs de startups high-tech est majoritairement entre 40 et 50 ans.

Il apparait bien sûr des variations par industrie. Si dans le “software”, l’âge moyen du fondateur est toujours 40, des créateurs plus jeunes sont bien très présents. Dans d’autres domaines, comme l’énergie et les bio-technologies, l’âge moyen est plus proche de 47 ans.

L’image populaire du jeune entrepreneur à succès semble loin de la réalité. Ce qui amène d’ailleurs à des mensonges dans la Silicon Valley (ah, les classements “30 under 30” !).La faute aux médias, alors ?

(c) Randy Glasbergen

Il faut noter en parallèle que les sociétés de capital risque (VC) ont tendance à embaucher de jeunes associés pour trouver des entreprises où investir. Ces “apprentis VCs” vont à des événements, parcourent leurs réseaux et cercles, majoritairement composés d’autres personnes de leur même tranche d’âge. C’est pourquoi ils vont donc naturellement proposer aux VCs des entreprises créées par de jeunes entrepreneurs, pour y injecter des fonds.Un peu comme les Ressources Humaines qui embauchent des candidats qui leur rappellent leur passé… Ou parce que cela coûte moins cher de prendre en stage un jeune de 20 ans avec 15 ans d’expérience pour un poste opérationnel…

Est-ce un biais particulier vis à vis de l’âge ? Probablement pas. Juste que les VCs ne voient pas ou peu passer de fondateurs plus âgés…

Imaginons le même projet, techniquement identique, présenté par 2 personnes d’âge différent (vingtaine, quarantaine), l’étude HBR démontre que les facteurs de succès sont plutôt du côté du fondateur le plus âgé…

Réussir, c’est d’abord beaucoup de travail !Pourquoi les créateurs plus âgés ont plus de succès entrepreneurial

Les personnes dont l’âge est “moyen” (> 40 ans) ont pu éventuellement réaliser de multiples tentatives entrepreneuriales, bien plus évidemment que la jeune génération. Ils ont accumulé une grande quantité d’expérience(s) au fil des années, ont une vision élargie du monde et de l’entreprise et théoriquement appris de leurs erreurs passées.Certains peuvent aussi avoir plus d’argent à investir… Mais c’est un autre sujet…Donc, bien que l’on tende à avoir un peu moins de succès vers la soixantaine, réussir dans l’entrepreneuriat signifie d’avoir acquis de l’expérience.

Si vous rêvez de lancer une startup entre 20 et 30 ans, il vous faudra probablement attendre 2 ou 3 décennies avant que ce ne soit vraiment couronné de succès.

Pour conclure, les personnes plus âgées ne créent pas seulement des entreprises plus souvent — elles réussissent aussi bien mieux.Selon l’étude, un fondateur de 50 ans a pratiquement deux (2) fois plus de chance de faire une “sortie réussie”, entrer en bourse ou être racheté, qu’un créateur de 30 ans…

Pour la petite histoire le fameux Colonel Sanders a lancé sa chaîne de restauration rapide KFC en franchise à 62 ans, après des années dans l’hôtellerie et la restauration, à peaufiner sa recette secrète de poulet… Le succès entrepreneurial n’a donc pas d’âge…