Association d'idées troublante (et délicieuse) : pour des motifs divers et variés, il n'est pas impossible, et même assez probable que je doive prendre mes nouveaux quartiers d'hiver et pour les saisons à venir, ou bien à Thiers dans le Puy-de-Dôme, ou bien autour de la Brenne (et ses innombrables étangs), dans l'Indre.
Vous me direz : quel rapport ? Quelle association ?
Eh bien, elle porte un nom : George Sand !
La grande écrivaine a consacré un roman, La Ville Noire, à Thiers, laquelle l'avait extrêmement impressionnée : "Dans cette noire crevasse de rocher nous voilà plus de huit mille paires de bras trouvant leur emploi, tandis que là-haut, une ville riche s'est élevée, une ville bariolée de couleurs tendres et riantes que les voyageurs comparent à une ville d'Italie."
et elle vécut comme l'on sait dans l'Indre, à Nohant, pas si loin des étangs de la Brenne qu'elle visitait aussi à l'occasion, et qu'elle décrit ainsi :
« Si vous regardez la Brenne figurée sur les vieilles cartes enluminées de Cassini, la physionomie d’une
contrée si sauvage vous serrera le cœur ; pas de chemins, pas de villages, des espaces immenses sans un clocher, sans une ferme, sans un bosquet. Partout des étangs semés à l’infini dans la bruyère. »
Thiers est toujours une ville étrange et qui m'intéresse, dotée d'une forte personnalité, et, ce qui est plutôt rare "à la campagne", cosmopolite (ce qui tombe bien, je suis fatigué de ces campagnes où l'on ne croise que des blancs).
Et je connais bien la Brenne : c'était un de mes lieux favoris de retraite poétique et solitaire quand j'étais jeune homme (et vivais près de Poitiers)
J'ai même quelques souvenirs émouvants, dont j'ai déjà donné le récit :
https://outsiderland.com/danahilliot/lily/